Test : Gakkô no Kowai Uwasa : Hanako-san ga Kita !! (Saturn)

Avant d'être un jeu, Hanako-san est surtout une légende, ou plutôt une rumeur japonaise. Elle serait un fantôme hantant les WCs dans les écoles. Comme souvent avec les rumeurs, il semble exister autant de versions que d'écoles, et dans celle qui nous intéresse ici, Hanako-san est plutôt cool et surtout du côté des humains, ouf !

Tu aurais mieux fait de rester au lit.

"Moi, j'ai déjà rencontré Hanako-san!". Tels furent les mots de Hiroshi-kun devant 2 de ses camarades de primaire. Bien qu'il l'a dit, il ne l'a jamais fait, bref, un mensonge comme tant d'autres surtout à cet âge. Voulant la voir aussi, Mami-chan et Nobuya-kun insistent pour la rencontrer, et ne pouvant plus reculer, Hiroshi-kun les conduit dans une vieille décharge de voiture ou se trouve une ancienne cabine téléphonique. Il compose au hasard un numéro, ou plutôt se contente de ne faire que des 0 (qui peuvent se prononcer "rei", on peut y voir un jeu de mot avec le mot fantôme qui se dit "yÅ«rei").

Mais au lieu de tomber sur Hanako-san ou même son répondeur, ce numéro a pour effet de briser un miroir protecteur dans l'école et permet à toute une meute de mauvais esprits d'y prendre quartier. N'écoutant que leur courage, ils vont donc s'enfuir et rentrer bien tranquilles chez eux. Mais voilà, un boulot les attend et ils ne pourront qu'y faire face.

Le soir même, pensant faire son pipi nocturne comme à l'accoutumée, Hiroshi-kun se retrouve enfermé dans les toilettes (après s'être soulagé, c'est toujours ça de pris), et c'est alors qu'un fantôme sort de la cuvette (on notera qu'un esprit niveau hygiène c'est pas top^^). Alors qu'il pense son heure un peu trop rapidement venue, Hanako-san fait son apparition, le sauve et lui demande d'aller à l'école afin de réparer sa bourde. Il y retrouve ses 2 comparses qui semble-t-il ont passé une toute aussi mauvaise nuit.

En route pour la mésaventure !

Profitant de l'anime sorti 1 an avant, ce titre bénéficie de séquences d'animation au design simple voire moche, mais collant plutôt bien à l'ambiance un peu cracra et malsaine du jeu. C'est d'ailleurs de cette manière que le jeu nous plonge dans l'histoire. Une fois lâché dans l'enceinte de l'école, le titre prend la forme d'un point'n click à la première personne, simpliste mais d'une prise en main aisée même pour un non japonisant, doté d'une réalisation basique aux décors plus ou moins identiques, accompagné d'une bande-son simple mais efficace.

Nous voilà donc en pleine nuit dans une école sordide à déambuler dans les 3 étages à la recherche des morceaux du miroir. Pour nous accueillir, une gentille fantôme nous indique le premier lieu de visite, où un indice nous guidera vers le lieu suivant et ainsi de suite. Les interactions sont ultra minimalistes, on se déplace et entre dans une pièce, on regarde autour de nous, et on interagit quasi-uniquement avec le strict nécessaire. Trop peu de fioriture, bref, on a toujours l'impression d'être en ligne droite sans pouvoir faire un détour.

Par le pouvoir de la tulipe ancestrale.

En fin de chapitre on fait face à un mini game (il y en a 5 en tout et pour tout...). Pour le premier on est confronté à l'espiègle fantômette du début qui s'amusera à ouvrir des robinets, notre but étant de les refermer au plus vite en appuyant sur le bouton correspondant ; bref du mini game vraiment mini. Les autres, bien que totalement différents restent simplistes, un seul m'a un peu posé problème mais c'est anecdotique.

Une fois réussi, une séquence animée se déclenche, un gros vilain vient nous faire notre fête, mais en unissant nos forces ou plutôt en assemblant une tulipe magique (euh...), Hanako-san fait son apparition et boum, bottage de fesses en règle du monstre. Aucune interaction durant cette phase, on se contente d'être spectateur.

Si tu cherches des histoires...

Tu en trouveras! Et sous forme de données lisibles sur un ordinateur dans la salle dédiée. Je m'explique, si ce titre a un contenu famélique, il a le mérite de nous proposer via le biais de disquettes de 3,5 pouces cachées de manière bien visible (un oxymore s'est incrusté dans cette phrase, sauras tu le trouver?), quelques histoires courtes les plus angoissantes les unes que les autres, bien sympa d'ailleurs, il s'agit uniquement de texte il faut le savoir. L'ordinateur voisin nous donnera accès aux mini games déjà débloqués, tout du moins aux 4 premiers, vu que le dernier se passant en fin de jeu, il ne nous permet pas de retourner dans cette salle.

Course contre la montre...mais pourquoi ?

Un truc que je ne m'explique pas, c'est la volonté de nous imposer de nous faire finir ce jeu pourtant très court dans un laps de temps défini. En effet, la partie commence à minuit, et nous devons la finir au plus tard à 5h ! Bien que les cinématiques ainsi que les mini games ne soient pas inclus dans les heures de jeu (rajouter 1h quoi), en jouant tranquille, il n'en faut guère plus de 4 pour en voir le bout, et sans forcer il doit être possible de le rusher en moins d'une heure. Mais ceux qui voudraient prendre leur temps, et bien ils ne peuvent pas, c'est dommage et inutile.

Un petit mot sur l'accessibilité pour ceux ne parlant pas japonais : dans l'ensemble le jeu est facilement jouable. 2/3 énigmes risquent de poser problème dans la progression, sans oublier bien-sûr l'obligation de faire l'impasse sur les histoires sur disquette.

Beaucoup trop court, sans aucune ambition, Hanako-San possède toutefois un charme certain qui nous fait encore plus regretter de ne pas en avoir fait un titre plus abouti. Une expérience brève mais pas désagréable, pour autant que l'on comprenne un minimum le japonais. Si ce n'est pas le cas vous pouvez enlever 1 voire 2 points à la note.

Verdict

5

Points forts

  • L'ambiance "fantômes japonais"
  • Les histoires courtes
  • Nombreuses séquences animées

Points faibles

  • La durée de vie ridicule
  • Les interactions minimalistes
  • Aucune replay value

Commentaires