Test : Bayonetta (Windows)


Bayonetta
Bayonetta
Beat'em up

La version PC : ma sorcière bien gaulée

Cette version PC de Bayonetta se sera fait attendre, mais elle en vaut la peine ; SEGA a mis à profit son expérience du PC pour proposer un portage aux petits oignons. Les options graphiques sont honnêtes, avec choix de la résolution (avec possibilité de faire du downsampling), anticrénelage, choix de la qualité des textures et des ombres, occlusion ambiante, j'en passe et des meilleures. Petit plus, le jeu affiche la consommation de mémoire vidéo : tout à fond, on arrive à 1Go.

En pratique, régler le jeu en "Low" équivaut à avoir la version 360. En "High" + SSAO, l'amélioration est sensible, mais pas bouleversante (le jeu date quand même de 2009). Mais au moins, n'importe quelle machine de jeu actuelle pourra le faire tourner tout à fond en 60FPS. Dommage que ce soit la valeur max permise par le jeu.

En plus de ces options graphiques, il est possible de choisir les voix japonaises, et de modifier l'interface en jeu, voire même de la supprimer. Le combo clavier+souris est également géré, et de belle manière. Il est amusant de constater que c'est toujours un pad 360 qui apparaît sur l'écran de config de la manette !

Les succès Steam sont les mêmes que sur PS360. A noter que l'édition "Deluxe Digital" offre en plus un artbook en démat, quelques titres de l'OST, des wallpapers et des avatars. Bon.

Cette adaptation de Bayonetta sur PC est donc d'une grande qualité, et on ne peut qu'espérer que les titres suivants profitent des mêmes standards.


Bayonetta version 360

Bayonetta est le deuxième jeu venant tout droit de la collaboration entre Platinum Games et SEGA. Le premier fait partie d'une des plus belles surprises sur Wii en 2009, le sanglant mais néanmoins ultra fun Madworld de Atsushi Inaba. On connait aussi le troisième titre et cette fois-ci, c'est sur DS que ça se passe, le RPG space opera Infinite Space.

Le game director du jeu n'est autre que Hideki Kamiya, auteur de Devil May Cry sur PlayStation 2 entre autres notamment, Viewtiful Joe sur Game Cube ou encore Okami sur PlayStation 2. En effet, avant de fonder le studio Platinum Games, ce beau monde faisait partie de Clover, une équipe chez Capcom.

Souvenez-vous quand certains développeurs ont quitté Konami pour fonder Treasure Software... qui les a reçus à bras ouverts ?

En cadeau, Treasure Software créa l'un des meilleurs jeux d'action pour SEGA et pour sa 16-Bit, Gunstar Heroes. C'est presque la même situation entre SEGA et Platinum Games ;).

Par ailleurs, Hideki Kamiya avoue être un grand fan des jeux arcade de SEGA, comme par exemple After Burner, Space Harrier mais aussi OutRun. Tiens, tiens... on comprend mieux pourquoi il existe une bonne relation entre la firme de Haneda et le studio Pt. De plus, n'oublions pas la vidéo dont l'auteur des jeux originaux, demande à SEGA de faire la conversion de l'excellentissime After Burner Climax sur console... ça restera dans la mémoire des segafilous...

Après une introduction où on fight dans un moment dantesque, Bayonetta, une sorcière des temps modernes, a oublié son passé. C'est ainsi que débute l'histoire de notre sorcière au charme inouï et, afin de découvrir ce long passé mystérieux, il va falloir massacrer des... anges! Première surprise! Alors qu'on touche à une belle femme fatale, féline et qui n'a aucune pitié pour les gentils messagers de Dieu, on était souvent habitués à prendre le rôle d'un héros bien vaillant dont la force pouvait détruire tous les démons surpuissants et inimaginables...

Avec Bayonetta c'est presque tout l'inverse et on adore cette prise de risque.

♥ Bayonetta: Ma Sorcière bien aimée ? ♥

La sorcière de SEGA possède un charme qui ne peut pas nous laisser indifférent. Portant des lunettes donnant un côté "personnalité forte", habillée entièrement en cuir (magique ?) noir bien que les courbes de son dos si féminin soient visibles, la séduisante femme possède de très longues et belles jambes, de très longs cheveux noirs luisants, un accent so british à faire craquer, un fessier de rêve sans oublier son joli grain de beauté ; Bayonetta est clairement féminine, carrément belle, assurément sensuelle et à l'instar du Dragon de Dojima, charismatique. Personnellement, j'adore à la folie. Dès sa première apparition ça a été un coup de foudre. Toutefois, certains pensent qu'elle a un côté vulgaire, ou je ne sais quoi... Tant mieux, elle sera dans les rêves de quelques élus qui ont été ensorcelés par son charme si doux, si... mystérieux et puis, comment ne pas être sensible à sa sensualité quand elle effectue des poses sexy, quand elle danse ou lorsque, quand elle marche tout simplement ?

Si la beauté de la nouvelle belle femme du géant japonais est indiscutable, les graphismes le un peu moins, avec des textures, limite génération précédente et de temps en temps ré-utilisées, bien que parfois on soit surpris par des détails graphiques plutôt sympa.

Je pense notamment aux ailes de papillon qui apparaissent quand la charmante sorcière fait un double saut, ou encore quand elle lâche de petits papillons quand elle pose, à chaque fois, ses pieds sur terre. De plus, le character design est fabuleux avec des anges plutôt réussis. Aussi, les boss, ont bénéficié d'un soin particulier et c'est un vrai bonheur visuel tant la mise en scène durant le combat est géniale. En fait, on constate que, si l'esthétique générale du soft est aguicheuse, que ce soient les " personnages gentils ", les divers effets visuels ou encore les superbes invocations de la sorcière, en contrepartie, les décors le sont un peu moins sauf quelques rares exceptions.

Quelques petits ralentissements sont à déplorer, mais en revanche les animations sont de toute beauté. Tout d'abord les ennemis et leur multitude d'attaques, ensuite les incantations à chaque fois spectaculaires, et finalement l'héroïne avec sa démarche sexy bien évidemment, mais également lorsque la belle enchaîne, grâce à ses quatre flingues, des attaques foudroyantes contre les Gardiens des Cieux.

Non stop Climax action...

Comment ça quatre flingues ? Et oui, encore une fois, les développeurs ont voulu de l'originalité dans leur création et la sorcière peut non seulement utiliser un revolver dans chaque main mais encore plus fou... utiliser deux autres revolvers situés dans ses talons. Il y aura du plomb dans les ailes des anges...

Si au départ on commence donc, avec les 4 Scarborough Fair, plus tard, on aura l'occasion d'utiliser d'autres armes, notamment un katana.

Comme j'ai dit plus haut, les animations de Bayonetta sont à tomber par terre, surtout quand elle se met à massacrer des adversaires. En fait, le séduisant personnage féminin de SEGA peut se mettre en deux styles de combat selon l'armement utilisé. Par exemple dans le mode A, on gardera les Scarborough Fair et dans le mode B, le Shuraba aux mains et l'Onyx Roses aux pieds. Du coup, il est possible d'exécuter deux styles d'attaques / combos et c'est là, la richesse de Bayonetta. Un nombre conséquent de combos à réaliser... on peut même vider 3/4 de la barre d'énergie d'un ennemi dans un enchaînement de frappes (poing + pied + saut), sachant qu'il est possible d'utiliser d'autres types d'armes donnant ainsi, d'autres styles de combat mais ce n'est pas tout.

En effet, il n'est pas possible de se défendre et la seule façon d'éviter de se faire toucher, c'est en effectuant une esquive. Cela permet de freezer le temps pour quelques secondes ce qui donnera l'occasion de faire ainsi une nouvelle série de combos dévastateurs. Hélas, dans l'euphorie, on finit par oublier le danger et très souvent, notre combo est brisé par une attaque angélique, bien qu'on soit averti par un petit flash ou encore par une petite sonorité. Bref, le gameplay a été vachement soigné, extrêmement bien conçu et c'est un plaisir énorme qu'on éprouve à diriger la sorcière contre les vagues de messagers de Dieu. Essayez de faire un 360° avec le stick analogique et tout de suite, appuyez sur la touche Pied afin de regarder l'ensorceleuse shooter avec les revolvers situés dans ses talons... tout simplement spectaculaire. En ce qui me concerne, j'ai eu le sentiment de jouer un jeu arcade du maître de l'arcade... avec un système de scoring fort prenant et un gameplay simple, mais ô combien riche une fois toutes les subtilités apprises ;).

On le sait parfaitement, les femmes chamanes réalisent des sortilèges avec leurs chaudrons. Ici, la diablesse de SEGA possède le don de créer... des sucettes. Des sucettes vertes au goût de la menthe fraîche et qui donne, par la même occasion, de la vitalité, et pourquoi pas, une sucette rose à la saveur qui augmente la puissance d'attaque ? Par ailleurs, elle en raffole! C'est à se demander si les développeurs sont amateurs de sucettes " Neruneru-neru-ne " puisque dans les publicités japonaises, une sorcière confectionne... une sucette! X). (Vous pouvez regarder dans les sites de partage de vidéos).

 

"Let's dance, boys"

La bande sonore est divine. Encore une fois, les gars de PT ont soigné la partie musicale... comme d'habitude dirons certains. Tout d'abord, il faut savoir que la chanteuse Helena Noguerra interprète le thème principal de Bayonetta " Mysterious Destiny ". De plus, elle chante aussi une nouvelle version pour le jeu de " Fly me to the Moon ", un titre des années cinquante. Cette chanson est connue par la voix inoubliable de Frank Sinatra ou encore par le chanteur et pianiste de jazz et de rhythm and blues, Nat King Cole.

Puis, à l'instar des jeux arcade de SEGA, à l'écran titre, une voix annonce le nom du jeu et ici, c'est bien entendu, la voix de Helena Noguerra. Personnellement, je trouve que sa voix colle parfaitement avec le personnage charmant de SEGA ;).

Ensuite, les autres thèmes sont aussi tous divins surtout, ceux qui accompagnent les boss, et je pense naturellement à " You may call me Father ", " In Labors & Dangers " ou encore à " In The Choice Between Good And Evil ". Bref, ce sont des mélodies très marquantes et souvent, elles possèdent un aspect "grandiose, puissant, épique". On remarque parfois aussi, des musiques du type jazzy mais également, du type angélique (avec des voix de chorale en quelque sorte).

Sachez que notre compositeur Hiro (After Burner, Hang On, OutRun, etc) a aussi participé à la bande sonore du soft ;).

Finalement, un petit mot sur les musiques choisies par Platinum Games dans la diffusion de spots publicitaires. Au Japon, c'est le titre " Something Missing " (album Up to You) de la chanteuse anglo-japonaise MiChi que les créateurs d'Okami ont sélectionné. En revanche, pour le côté occidental, c'est le groupe anglais La Roux avec le thème " In for the kill (Skream's Let's Get Ravey Remix) ". Que ce soit " Something Missing " ou " In for the kill (Skream's Let's Get Ravey Remix) "les deux chansons apportent aussi un côté charmant, mystérieux et qui colle assez bien à la production de SEGA.

 

I've got a fever, and the only cure is more dead Angels...

 

Non, je n'ai pas oublié de mentionner les formidables Boss gigantesques à terrasser ni de dire que l'héroïne peut, non seulement torturer ses adversaires avec des machines démoniaques mais encore, faire appel à un démon spectaculaire. Ce sera le moment de quelques séquences en QTE très simples à faire, souvent exagérés mais c'est avant tout assumé ce côté déjanté tout en ajoutant, une pointe d'humour bref, on sent que les développeurs se sont amusés.

À noter de belles cinématiques tantôt rigolotes et surprenantes (avec Bayonetta bien sûr), tantôt ennuyeuses (avec Luka).

Non, ce n'est pas fini. À ce tableau déjà fort alléchant, ajoutons aussi les objets magiques (à débloquer) que la séduisante peut utiliser, les parfums, les "grimoires" avec des informations intéressantes et plus on y joue, plus on débloque des bonus ce qui donne à chaque fois, envie de recommencer encore et encore le jeu depuis le début en augmentant la difficulté.

Il est clair que pour SEGA, Bayonetta est un titre fort pour son portfolio. Cela faisait longtemps qu'on avait pas vu l'éditeur apporter autant de passion et d'énergie envers un titre qui a fait quasiment l'unanimité auprès des gamers par son esthétique visuelle et sonore hors du commun, par son gameplay riche, par son personnage charismatique et d'une beauté à couper le souffle, par ses diverses et nombreuses références que les segafilous découvriront avec passion (le Stage XIV est inoubliable! ) et le meilleur pour la fin, l'ending carrément CULTE!

Bayonetta, c'est surtout, à l'instar de Sonic, Panzer Dragoon Saga, Shenmue, un titre qui marquera, non seulement ceux qui ont eu le bonheur de contrôler la charmante sorcière mais aussi, un titre qui marquera la génération de consoles en haute définition.

Verdict

10

Points forts

  • Excellent portage
  • Choix des langues
  • Bayonetta
  • Gameplay
  • Bayonetta
  • Bande sonore
  • Bayonetta
  • Détails graphiques

Points faibles

  • Luka
  • Détails graphiques aussi

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