Test : Sonic Jump (Android, Ipad, Iphone)


Sonic Jump
Sonic Jump
Plateforme
Jeu testé sur un Samsung Galaxy S2

Sorti à l'origine en 2006 dans l'anonymat le plus total, Sonic Jump a eu droit à une deuxième jeunesse en 2012. Il fait partie des premiers jeux exclusifs au marché mobile depuis l'annonce de Sega de s'engager fortement dans cette voie, et la création de Sega Apps. Le but du jeu est extrêmement simple, puisqu'il consiste à aller toujours plus haut, dans des stages dont la structure est verticale.

Sonic saute tout seul, et le joueur peut lui faire faire un double saut en tapotant l'écran, et le diriger en penchant son téléphone. Comme toujours, les niveaux sont remplis de plates-formes, d'ennemis et d'anneaux. On meurt lorsqu'on tombe dans le vide, ou lorsqu'on se fait toucher alors qu'on n'a plus d'anneau en notre possession. De petits ajustements ont été faits pour s'adapter à la structure du jeu, le plus notable étant qu'on ne peut détruire les ennemis que par en dessous : si on les touche pas le dessus, on se fait toucher. Les niveaux regorgent de pièges : plates-formes mouvantes ou friables, murs infranchissables, pics, ennemis en tous genres... Quelques bonus permettent de surmonter ces obstacles : par exemple, les boucliers permettent d'encaisser un coup, et les bombes détruisent tous les ennemis présents à l'écran. Malheureusement les télévisions sont rares, et le meilleur moyen d'acquérir des bonus est encore de les acheter.

The mac dad will make you, jump, jump

Le jeu comporte un mode Arcade, sans fin, qui consiste uniquement à aller le plus haut possible, et un mode Histoire, qui comporte (à l'heure où sont écrites ces lignes) quatre niveaux, composés de 14 stages chacun, dont deux affrontements contre un boss. Tous les anneaux obtenus à la fin d'un stage sont cumulés dans une cagnotte, qui permet ensuite d'acheter des bonus. On trouve également dans les stages des coffres-forts, qui permettent de conserver les anneaux acquis à mi-parcours, mais qui nous laissent à poil une fois que c'est fait. La boutique permet d'acheter des bonus (bombes, boucliers, aimant pour attirer les rings, filet qui nous récupère en cas de chute), ainsi que des artworks. Le jeu propose aussi des défis, qui permettent, quand on les remplit, de grimper de niveau et de débloquer de nouveaux bonus, ainsi que des personnages. Les complétionnistes pourront également partir à la chasse aux étoiles rouges, au nombre de trois par stage, et des rangs S.

Sonic Jump est loin d'être un jeu au rabais : techniquement il est irréprochable, sans être époustouflant, le level design des niveaux est intéressant, et la difficulté est bien présente. Étonnamment présente, même, pour ce genre de titre. Si le premier niveau est simple, ça se corse dès le deuxième avec ses plates-formes friables ou rotatives, et le troisième, la jungle, est assez abject. Je dois avouer que j'en ai bavé pour terminer le jeu, et j'appréhende l'ajout de niveaux dans la prochaine update. Ceci dit, un peu de persévérance suffit pour voir la fin des 14 stages. Par contre, pour terminer le jeu à 100%, c'est une autre histoire.

She works hard for the money...

Les complétionnistes essaieront en effet de ramasser les trois étoiles rouges de chaque stage, d'obtenir le rang S, qui demande de terminer les niveaux rapidement, et sans trop se faire toucher, et de débloquer tous les bonus et personnages, en arrivant au niveau d'expérience requis. C'est à ce moment qu'on flaire le piège.

Obtenir les trois étoiles rouges n'est pas si difficile, le principal problème étant qu'il faut obtenir les trois pendant le même run. Ce n'est pas sorcier dans les deux premiers stages, mais étant donné qu'il est déjà difficile de terminer les suivants, ça devient coton, et il est extrêmement rageant de mourir alors qu'on s'apprête, par exemple, à ramasser la dernière étoile alors qu'on en a déjà bavé pour les autres. C'est à ce moment que les bonus deviennent utiles, et plus particulièrement le filet, qui permet de revenir après une chute.

Le rang S est assez infâme, puisqu'il nécessite de terminer un stage très rapidement. Et lorsque je dis " très rapidement ", j'entends " à côté le rang S de Sonic Unleashed c'est de la rigolade ", et cela même dans les tous premiers stages. Il est donc vite tentant de s'affranchir des contacts avec les ennemis en achetant des boucliers ou des bombes, voire même d'acheter un départ canon afin de gagner quelques précieuses secondes.

Enfin, si on veut débloquer tous les personnages, il faut remplir une série de défis afin de gagner des niveaux d'expérience. Sauter sur 100 plates-formes, ramasser 1000 anneaux, tuer 350 ennemis, ce genre de choses. Après avoir terminé le jeu et obtenu les étoiles rouges dans deux des quatre stages, j'étais au niveau 14. Le premier personnage, Tails, se débloque au niveau 17, le dernier, Silver, au niveau 30. On peut aussi acheter dans la boutique des passe-droits afin de bypasser certains défis. Mais ce n'est pas tout, car une fois le niveau requis atteint, il faut en plus payer pour débloquer les personnages correspondants.

Money must be funny in a rich man's world

Maintenant, un peu de mathématiques : sachant qu'on ramasse en moyenne une trentaine d'anneaux par stage, et que le jeu comporte 56 stages. Sachant que le lot de 5 bonus coûte dans les 700 anneaux, que débloquer un défi en coûte entre 800 et 1500, et que chaque personnage jouable en coûte au moins 2500, combien de temps cela prendra-t-il pour tout débloquer ?

Réponse : trop au regard du contenu du jeu. Beaucoup trop. Mais heureusement, Sega a pensé à vous : il est en effet possible d'acheter pour la somme modique de 2,49€ un bonus permanent qui double le nombre d'anneaux collectés. On peut aussi acheter des anneaux pour quelques pièces bien réelles, et carrément débloquer tous les bonus du jeu pour une vingtaine d'euros. Évidemment, il n'est pas obligatoire de passer à la caisse : vous pouvez toujours passer une vingtaine d'heures à refaire encore et encore les mêmes stages. On ne vous force pas la main. Et puis ce n'est pas comme si on avait pu mettre en place des défis et des prix moins absurdes... oh wait.

Pour être tout à fait juste, le jeu a l'élégance de ne pas vous balancer l'existence de la boutique en argent réel à la figure en permanence, et on peut tout à fait terminer le jeu sans en connaître l'existence, et c'est seulement lorsqu'on voudra aller plus loin qu'on pourra être tenté d'y recourir, à moins d'avoir accroché à mort au jeu au point d'accepter de refaire les mêmes niveaux en boucle pendant trente heures, évidemment. Certes, c'est le modèle économique du jeu, qui est par ailleurs quasiment gratuit, mais cela reste quand même un tantinet mesquin. Je suis donc incapable de vous dire aujourd'hui quelles sont les différences entre les différents persos, mais je pense que vous pourrez vivre avec. Sonic Jump est de toutes façons assez intéressant à la base pour qu'on puisse passer un bon moment en sa compagnie, qu'on approuve ou pas le système de microtransactions.

Verdict

6

Points forts

  • Joli comme tout
  • Parfaitement jouable
  • Du challenge
  • Beaucoup à faire...

Points faibles

  • ...mais à quel prix ?
  • Peu de niveaux différents
  • Fatalement répétitif
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Android 8.0 2

Commentaires

Pour avoir débloqué tous les persos, chacun à des caractéristiques différentes. Knuckles a un double saut qui va plus haut, tails redescend plus lentement, Blaze fait une tornade lors de son double saut.
La référence à Kris Kross :cool2::good:
Sinon, j'aime bien ce Sonic Jump... le challenge est bien présent.
Merci pour les précisions Manubis, je ne sais pas comment tu as eu la patience de tout débloquer. Beaucoup de transports en commun ?:mrgreen:
Et pas mal de pauses clopes. Et puis j'ai trouvé ça pas mal en mode arcade mais c'est vrai que ça saoule très vite. Sinon je déconseille sur IPad, c'est pas vraiment pratique d'incliner la tablette pour jouer.

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